Constellation ( au Primaire)
Le principe même de « constellation » permet de poser un nouveau regard sur la formation qui repose sur une modification en profondeur de la relation entre formateur (le RMC) et professeurs stagiaires :
il rend les professeurs pleinement acteurs de leur formation en les associant à la définition des thématiques et des modalités de travail. Il reconnaît ainsi leur professionalité, promeut leur réflexion collégiale et les responsabilités dans la dynamique de formation ;
il fonde la formation sur le contexte local d’enseignement (les classes deviennent des lieux de formation) et articule l’exploitation des ressources théoriques et les déclinaisons dans la classe, permettant aux professeurs de prendre appui sur les résultats pour trouver des réponses adaptées à leurs besoins et à ceux de leurs élèves ;
il faut du formateur un accompagnateur, qui guide, mais surtout, écoute, propose, anime.
De manière plus large, il contribue au développement professionnel des enseignants et les accompagne vers une meilleure expertise disciplianaire pour rendre la didactique et la pédagogie plus efficaces auprès des élèves.
Référence : guide pour le plan français
Exemple d’organisation possible pour un travail en constellation
Sur 5 jours de formation annuelle en constellation, on peut par exemple proposer :
- 3 jours (journées entières ou demi-journées) pour se former, réfléchir entre pairs et /ou avec un accompagnateur, en situation de classe ou hors la classe, prises sur les 18h statutaires annuelles « d’animations pédagogiques ».
- 2 jours (réparties en 4 demi-journées avec remplaçant), pour pratiquer des observations croisées et des échanges de pratiques : observer une séance d’enseignement en classe, en discuter sereinement pendant que le remplaçant prend le relais auprès des élèves, et reprendre au besoin un moment d’enseignement avec les élèves ; établir un bilan et des perspectives communes futures.
En somme, cette organisation permet de modifier en profondeur la relation entre formateur et stagiaires en :
- rendant les professeurs pleinement acteurs de leur formation ;
- fondant la formation sur le contexte local d’enseignement ;
- faisant du formateur un accompagnateur de type « ami critique ».